On s'est gourés!
Ce n'est pas moi qui le dis, mais la Commission Croissance et le développement, financée par l'Australie, la Suède, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Fondation William et Flora Hewlett et le groupe Banque mondiale...
Rien que des petits rigolos gauchistes, connus pour leurs opinions révolutionnaires et leur alignement sur Besancenot. Des besancenistes!
Des salauds qui voudraient démolir nos joyeuses réformes indispensables. Ah heureusement qu'on a Fillon et son air lugubre, Lagarde pour qui tout va bientôt aller pour le mieux, et le petit gesticulateur précoce. Sinon on se laisserait avoir par le discours de ces hurluberlus!
Rien que des comiques aussi rigolos que Bigard! Entre autres deux prix Nobels d'économie, Robert Solow et Michael Spence (bon je sais on les avait crus quand ils tenaient le discours contraire, je ne vois pas pourquoi on les croirait plus maintenant qu'ils ont retourné leur veste...) Il y a aussi l'administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Danuta Hübner, commissaire européen à la politique régionale, la directrice générale de la Banque mondiale, Zhou Xiaochuan, gouverneur de la Banque de Chine, le président de Citigroup (première banque privée mondiale), et quelques ministres ou ancien ministres des finances, anciens présidents, responsables politiques, mais pas José Bové...
Et tous ces comiques viennent de faire des déclarations surprenantes.. jusqu'à présent l'économie mondiale reposait sur l'acceptation du « consensus de Washington », une élucubration américaine des années 80. Comme nous le savons tous, mais je vous le rappelle au cas où vous l'auriez oublié, ce consensus de Washington prônait la réduction des déficits, des impôts et des dépenses publiques, l'accélération des privatisations et des déréglementations..
C'est à ce titre que la Banque mondiale et le FMI imposent brutalement aux pays en développement l'orthodoxie budgétaire, fiscale et monétaire imaginée à Washington.
Or tout était faux, des vannes, ah ah ah ah ah...
Tant pis pour les malheureux qui s'y sont laissés prendre! Tout cela n'a réussi qu'à entrainer misère, inégalités sociales,suppressions d'emplois, et pour la croissance, niet... rien de rien!
Résultat, les gens regardent d'un mauvais oeil les réformes indispensables, et on n'est pas à l'abri de troubles!( la sagesse des politiques commence à l'évocation de troubles)
On s'est vraiment gourés les gars... (Enfin ceux qui y ont cru!)
Donc que faire maintenant? Bon tous ces gens là ne vont pas brusquement prôner la création de soviets et de kolkhozes, faut pas croire. Mais ils ont remarqué que les pays dont l'économie fonctionne sont ceux où l'Etat a le mieux gardé son pouvoir de contrôle et de régulation des marchés. Cela repose sur une administration publique forte, active compétente. Et sur l'investissement massif et prioritaire dans les domaines de la recherche, de l'éducation, de la santé et des infrastructures. Car le bon fonctionnement de tout cela attire l'investissement privé..;
L'insécurité économique fragilise le soutien des populations aux réformes nécessaires à la réussite de la mondialisation. (Ma parole ils nous visaient ou quoi?)
Leur conclusion? C'est une pensée de Deng Xiaoping, "traverser la rivière en tâtant les pierres".
En somme nous baiser, mais avec précautions et délicatesse!
En tous cas il y en a qui n'ont pas l'air d'avoir compris... On est ravis de voir que les indispensables réformes imposées par le Piti Moussur et ses sbires , cette modernisation, cette marche en avant, ne sont que des élucubrations ultra-libérales qui datent des années 80 et ont foiré partout..
On l'a élu, vous vous êtes gourés les gars, il ne reste plus qu'à attendre que maintenant vous nous sortiez de là!
Mais qu'attendre des autres?... Vous rappelez vous un certain Jospin qui avait proposé pour la présidentielle de 2002, un programme « pas socialiste »? Ou un Italien nommé Veltroni, (mais on va vite l'oublier) qui a voulu rivaliser avec Berlusconi avec un programme « pas de gauche »? Voyez vous ce qu'un Blair a laissé derrière lui? Ca fait envie, hein?
Aujourd'hui un certain Delanoë découvre qu'il est libéral...Courage, on avance vers les années 80 mais c'est pas gagné....
En attendant ,nous on patauge derrière Napoléon le minus, qui préfère nous faire plonger tout de suite, plutôt que de tâter les pierres de la rivière..
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