Taormine... Lawrence l'appelait l' « aube de l'Europe », elle fut célébrée par Goethe et Maupassant et fut très à la mode parmi les voyageurs du XIXe Siécle.
Et c'est vrai qu'elle est belle. C'est vrai que sa situation est unique en haut de sa montagne, surplombant la mer bleue, « suspendue » comme disent les
guides, entre le ciel et la mer.
Je devrais m'enthousiasmer, dire que les ruelles aux teintes ocrées, les vieilles murailles, le théâtre grec, les palais dont l'architecture composite reflète la succession des civilisations qui se sont aggripées à cette montagne, tout cela est superbe. Et c'est vrai, certes.
Alors pourquoi des réserves ( que d'autres n'ont pas).?
Cela tient à plusieurs choses qui n'enlèvent rien à l'exceptionnelle beauté du site.
Mais, si tant de cultures sont parties à l'assaut de ce lieu et y ont laissé leurs traces, la dernière me gène. C'est celle du tourisme, de l'exploitation totale d'un endroit pour faire le beurre des marchands de vacances. Et encore n'étions nous qu'en Avril...
Les troupeaux de touristes poursuivant le pébroc du guide obstruent les ruelles, se jettent à l'assaut des gradins du théatre, s'agglutinent aux devantures des magasins de souvenirs, et comme les espaces ne sont pas larges il est difficile de les contourner.
Le théâtre grec lui même dans son exceptionnel décor a beaucoup souffert aussii bien de cet afflux de visiteurs que de l'organisation de spectacles en vue desquels on l'a pas mal modifié....
Et plus bas il y a les plages...
Alors qu'on me permette de préferer Cefalu à Taormine.
Cefalu sans doute tout aussi touristique mais plus discrète, moins flamboyante,. Cefalu qui au lieu d'avoir grimpé tout au sommet de sa montagne s'est blottie à son pied, coincée ainsi entre la roche et la mer... Pas moins riche en monuments du temps passés, surtout cette superbe cathédrale normande, au choeur de mosaïques anciennes...
Taormine, c'est un décor, Cefalu c'est une atmosphère. L'atmosphère d'un village qui a gardé sa vie propre... Les hommes s'installent pour discuter sur les bancs de la place centrale. Les ruelles dévalent vers le vieux quartier, face à la mer
L'été , je ne sais laquelle, Taormine ou Cefalu est la plus épouvantablement surchargée.
La dernière n'est qu'à 70 kilomètres de Palerme. Ici aussi il y a une longue plage de sable, et on peut bien penser que la médiocrité des infrastructures, l'étroitesse et l'encombrement de la route littorale et des rues de la cité, ajoutées à la chaleur transforment le séjour estival en un calvaire. Néanmoins pour un verre pris à la nuit tombée au bar « Duomo » face a la cathédrale éclairée ,Cefalu vaut le voyage.
1 commentaire:
Superbes vos photos ça donne vraiment envie de visiter, mais comme vous le faites remarquer au printemps !
Amicalement Nalou
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