Avec ses 3350 mètres d'altitude et son socle de 350 km2 , il est assez difficile de passer à côté sans le voir.
Au pied, c'est Catane, et au début des pentes il y a des dizaines de patites villes et de villages constamment menacés.
Parce qu'il ne reste pas souvent tranquille le cyclope infernal.
Eruptions, jets de rochers, coulées de lave,
séismes, explosions grondements souterrains scandent sa vie depuis des centaines de millénaires.
Et même s'il semble tranquille, inoffensif, s'il fait le bon apôtre, maïfio. Ses colères sont soudaines, ses réveils brutaux . Les petites fumées tranquilles qui s'élèvent des cratères et se mélangent aux nuages indiquent qu'il ne dort que de la moitié de son oeil principal et qu'il ne baille que de ses quatre bouches éruptives
D'autres yeux, d'autres bouches secondaires, un millier environ qui naissent se déversent , s'endorment et disparaissent au gré des éruptions parsèment ses flancs..
Bon, on y monte?
De l'autoroute qui contourne Catane, prendre la direction Etna Sud par Nicolosi.
La petite route grimpe vite à travers les citronniers, les orangers,les amandiers, les pistachiers et plus haut les genêts.
Et tout à coup on se trouve au milieu d'une énorme coulée de l'éruption la plus récente. Impressionnant le fleuve de roches, de cailloux, de graviers dont le lit noirâtre descend jusqu'en bas de la pente, tout en bas aux abords de la grande ville...
On continue de monter dans un paysage qui devient désolé, noir de laves et de cendres, dépouillé de toute végétation. Une montée qui impressionne, opresse, serre le coeur.
Les gens s'accrochent aux pentes. Une maison neuve reconstruite tout près d'une maison brûlée.
A 2000m le terminus. Parking, restaurant, touristes vendeurs de miel produit dans les vergers de la pente. Heureusement on n'est qu'en Avril.
Il fait froid, un vent à décorner les boeufs vous crache des cendres piquantes au visage.
Pour continuer vers le sommet il faut soit emprunter (à pied) un des sentiers de gravillons, soit s'embarquer dans un 4*4.
En ce qui me concerne, comme je n'ai pas de vocation de vulcanologue, ni de dispositions pour l'alpinisme, nous en resterons là.
L'autre route qui descend vers Linguaglossa à travers bois et vergers est aussi intéressante. En levant les yeux on se sent dominé par le cratère et les bouches éruptives enturbannés de fumées..
Quand même, c'est un monde particulier,
Pour ceux qui voudraient en savoir plus (même depuis ma visite il s'est passé des choses) , il est possible de consulter ce site qui donne au jour le jour la vie de l'Etna volcan de Sicile
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