Il est rare que je m'intéresse aux faits divers. Dans la presse, je ne m'attarde en général pas sur la page qui les relate, et je me contente de parcourir les gros titres sans entrer dans les détails.
Un crime, une agression, un délit voire une incivilité ont ou peuvent avoir des conséquences dramatiques, non seulement sur ceux qui en sont directement l'objet, les victimes, mais aussi sur l'entourage de ceux ci, et également sur l'entourage des coupables auquel on ne pense généralement pas et qui pourtant n'est pas non plus responsable de ce qui s'est produit.
Voilà me direz vous des considérations bien générales. En effet, mon but présent n'est pas d'exposer mes idées générales philosophiques, psychologiques ou autres sur la question,. Peut être que je le ferai un jour.
Mon propos est de vous raconter ici les exploits d'un serial peloteur qui a sévi ces derniers temps dans la ville où je rédige ce texte. Disons L... , ville bien connue du centre ouest de la France.
Ce que je ne voudrais pas, et ce qui justifie mon avant propos, c'est que l'on pense que je traite avec ironie et désinvolture, une. série d'agressions ( vingt six au total), pour susciter les rires au dépens des victimes.
Le comique ne vient pas de l'affaire elle-même mais de la façon dont je viens de la voir traitée par un organe de la presse locale, en particulier sur son site internet. Encore ce dernier a-t-il été quelque peu remanié depuis hier.
Cela étant précisé j'en viens au fait.
Les enquêteurs l'appelaient le "souleveur de jupes" car c'était bien le type des filles auxquelles ils s'attaquaient.
Voilà déjà un copier coller de la première ligne de l'article en question, qui en dit long si on le lit avec attention. Cette phrase mérite commentaire. On ne sait pas trop quel est ce « type de filles » et surtout le texte sous entend que ce sont les enquêteurs qui s'attaquent à ce type de filles. C'est déjà mal barré. Mais ce n'est pas fini.
La suite nous apprend que le type en question s'en prenait aux filles blondes, brunes ou rousses, (il s'en fichait, il n'était pas regardant le mec). L'essentiel était qu'elles portent des jupes. (bon là on a compris, un pantalon est incomparablement plus difficile à soulever qu'une jupe. L'agresseur cherchait la facilité.)
L'individu suivait donc le « type de fille en jupe, » et dès qu'il trouvait les circonstances favorables , « le moment propice », il soulevait la jupe pour « mettre la main aux fesses et tripoter sa victime. Puis il partait en courant une fois sa pulsion assouvie ». Autres détails, « il enlevait ses lunettes et agissait par l'arrière » (sans que les deux aient un rapport entre eux.)
On apprend encore que l'arrestation a été le résultat d'une longue enquête , après que la police ait établi six portraits robots qui selon le journaliste « ne reposaient sur rien, parce que l'auteur est de type banal, 1m70 et cheveux courts » on imagine la difficulté et l'imagination qui a été nécessaire pour faire six portraits robots à partir de ces éléments.
Finalement c'est le témoignage de l'une des agressées qui a reconnu son agresseur et l'a suivi jusque chez lui pour aller ensuite le dénoncer à la police qui a permis l'arrestation.
Selon le procureur qui l'a auditionné, l'individu s'est comporté comme « un petit garçon apeuré », et le journaliste de s'interroger sur « cette étrange personnalité ». Heureusement que l'instruction judiciaire permettre d'en savoir plus.
Mais le plus beau a disparu. Hier en lisant le même article sur le site du journal, on y apprenait que dans certains cas, « l'homme aurait pu agir avec doigté. » Je suppose qu'on veut parler de son habileté et de sa discrétion dans le soulevage de jupes...
Vraiment je ne vois aucune autre explication à ce sous entendu. Vous non plus j'espère.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire