Salut les terriens ! Hé oui c’est moi , revenu en Niouakitania , parce qu’on m’a prévenu que sur cette planète lointaine et tellement exotique , aux mœurs surprenantes et incomptréhensibles pour nous les humains , il se passait des choses encore plus étranges que d’habitude .
Je vais essayer de vous les raconter !
Voilà . Il y a déjà quelque temps , les citoyens de ce tendre pays ont élu à leur tête un couple diabolique , les Carmons … En fait ils n’avaient pas trop le choix parce que les élections étaient organisées de telle sorte qu’en face il n’y avait qu’un horrible bidon de répulsif.
Une fois les Carmons au pouvoir , ils ont commencé à s’en prendre aux pauvres en réduisant les aides qui leur permettaient de survivre , et ils ont accordé par ailleurs des cadeaux mirobolants aux riches pour relancer l’économie .
Bien sur les riches n’en ont fait qu’à leur tête , ils ont encaissé les dons et, sans égard pour leurs concitoyens, ils ont fermé les manufactures pour aller fabriquer là ou les gens se contentaient d’une roupie pour travailler . Alors on a augmenté les cadeaux pour qu’ils restent , mais ils ont empoché les cadeaux et continué à fermer les manufactures.
On a dû ramener d’au delà les mers les objets et les produits nécessaires à la vie du peuple. Je sais bien que chez nous , les terriens civilisés , dans notre harmonieuse société , de telles choses sont difficiles à imaginer .
Sous prétexte d’économie, les Carmons ont décidé de s ‘en prendre à tout ce qui leur semblait inutile . Comme le peuple semblait en bonne santé dans l’ensemble , et qu’il n’y avait pas d’ épidémie dans le royaume , on a supprimé les lits dans les hopitaux , et fermé les postes de personnel soignant . On a aussi oublié de recruter assez d’enseignants , et on a laissé déperir les transports publics … Les Carmons n’ont peur de rien, pas même que le ciel leur tombe sur la tête. Seul le mot « public » les effraie et les met en transes.
Quand les Carmons s trouventt du temps pour lire , ils se plongent avec délices dans l’oeuvre d’un auteur de chez nous qui décrivait la société au dix-neuvième siécle , un certain Emile Zola .
Les Carmons s’extasient devant les bienfaits de cette société . Elle montrait bien la différence entre les bons ouvriers qui rentraient chez eux tout droit après le travail pour engrosser leurs femmes et se désaltérer à l’eau fraîche , et les mauvais qui , le soir venu couraient la gueuse et traînaient les bistrots, et qui rentraient bourrés après avoir dilapidé la paye du mois, pour engueuler la marmaille . Et il y avait aussi les faignants qui ne faisaient rien plour la simple raison qu’il n’y avait pas de travail . Mais ce n’est pas le cas ici , car il suffit selon le Carmon mâle de traverser la rue pour en trouver, surtout dans les restaurants, les bars et les gargottes.
Seulement le virus est arrivé...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire