Une histoire karachiesque : IV – Suite & fin

Ca y est, je vous ai raconté cette histoire du mieux que j'ai pu, en omettant certains détails pour ne pas compliquer. Par exemple que viennent faire les intermédiaires sortis de nulle part et imposés par la France dans les négociations à la dernière minute ? Deux types avec de grandes valises...

Tout cela n'est pas simple, ni clair. Et pour essayer d'en comprendre un peu plus, il n'y avait qu'une chose à faire:envoyer notre interviouveur chef à la rencontre des principaux protagonistes de l'histoire. Il vient de rentrer avec son carnet de notes, et je publie ici les résultats de ses rencontres. Vous verrez que la plupart des personnalités ont accepté de témoigner à visage découvert. Mais il y a ce sacré secret..

N. S : (secret défense) Franchement, non mais franchement monsieur Pastaga... Franchement, en quoi cette fable me concerne-t-elle ? C'est ahurissant ! Non... Franchement. Me voyez vous aller au Luxembourg, un si petit pays miteux ? Moi ? Non... Je vous respecte monsieur Pastaga mais franchement, pensez aux familles, à leur douleur... Prenons exemple sur l'Allemagne. Regardez nos amis allemands, est ce qu'ils embêtent mon amie Andjéla avec des histoires de sous marins pakistanais ? Il faut nous aligner sur l'Allemagne, je l'ai déjà dit. Un peu de dignité Monsieur Pastaga. Peut être que vous êtes pédophile, hein, je n'en sais rien, Si c'est le cas vous avez autre chose à faire qu'à vous occuper de Karachi, hein... Franchement... J'ai déja donné tous les documents sur cette histoire, j'ai tout remis à la justice, franchement ; Tout est clair ! Et ceux que j' ai pas remis, je les donnerai, si je veux, au moment où je voudrai... Alors vous voyez... Franchement... et n'écoutez pas le maboul !

D de Villepin : bien sûr qu'il y a eu des rétro-commissions, évidemment. Il y en a qui se sont servis monsieur Pastaga. C'est certain... Des preuves ? Pourquoi des preuves ? A quoi ça servirait ? C'est une certitude. Des crapules. Qui ? Comment qui ? Mais je ne les connais pas. Je ne peux pas dire. Il y a un ancien premier Ministre un type qui se rengorgeait avec un air suffisant,, et un petit qui était Ministre du Budget et qui avait des crocs de boucher dans le regard ... J'ignore leurs noms et je n'ai pas de preuves mais c'était bien eux... Surtout ne vous en laissez pas raconter par le nain, il est menteur comme un arracheur de dents.

Millon : j'étais Ministre de la défense en 1995. Le président était persuadé qu'il y avait des rétro-commissions. C'était évident. L'argent revenait du Pakistan pour aller dans les caisses d'un candidat à l'élection, et comme ce n'était pas dans celles du président élu, ça devait être dans celles d''un autre. Il fallait moraliser tout cela.. Je crois. J'ai fait mener une enquête. Les résultats ? Je ne sais plus, il y a longtemps...

Président de l'Assemblée : Il y a eu une commission d'enquête parlementaire et elle a admirablement accompli sa tache, dans l'intérêt du pays. En remettre les conclusions à la justice ? Mais on ne peut pas, Monsieur Pastaga. C'est impossible. Ca ne se fait pas du tout. Séparation des pouvoirs. Le parlement ne discute pas avec la Justice. Vous vous croyez où ? Dans une république , comment déjà, j'ai oublié le nom, ah oui ça me revient, vous vous croyez dans une république bananière ?

Président du Conseil Constitutionnel : Ne vous inquiétez pas, la vérité éclatera un jour. Il suffit d'être patient. Nous avons des documents , nous sommes bien décidés à les communiquer aux juges dès que nous pourrons, d'ici 25 ou 30 ans. Il n'y a aucun problème. Un peu de patience que diable !

A. Juppé: Hein ? Quelles rétro-commissions ? On ne m'a jamais parlé de rien. Premier ministre ? Qui ? Moi ? Pas du tout ! Jamais. J'ai consacré ma vie à Bordeaux. Les bordelais me font confiance. Je leur ai juré de ne m'occuper que de ma ville, parole de Juppé ! Alors les rétro-commissions, il n'y en a jamais eu... Je ne vais quand même pas déplaire à mon grand ami Nicolas qui m'a offert un si beau poste de ministre dans l'intérêt de la France. Ah oui, c'est vrai, je suis ministre, et alors, ça vous dérange ? Bon faut bien dire que Bordeaux ça va un moment, on s'amuse à regarder passer le tramway, et couler la Garonne, et puis ça lasse... Alors que ministre de la défense... Comment je n'étais pas d'accord pour notre intervention en Afghanistan ? Ni pour réintégrer le commandement de l'OTAN ? Ah bon, vous êtes sur ? Hé bien je m'adapte... Il a l'échine souple le Juppé malgré ce qu'on dit ! Ni sectaire ni rigide., ni droit dans ses bottes..Les rétro commissions ? Ya pas ! Allez Pastaga, demi tour, en avant marche... On, hei, on, hei... Je vous en donnerais moi des rétro-commissions scrogneugneu.

J.C. Injoignable, sans domicile fixe. L'été chez les Pinaud, l'hiver hébergé chez Hariri... N'a pas pu répondre à nos questions.

Morin : C'est Bayrou le coupable. Le seul. Il a tout organisé, tout magouillé, je reconnais sa méthode.

N.S. (Secret défense). Encore vous ? Franchement, Monsieur Pastaga... C'est pas possible. Les juges ? Et pourquoi qu'on les laisserait fouiner partout les juges ? Pourquoi qu'ils auraient le droit de foutre leurs sales pattes dans nos dossiers bien classés pour tout nous déranger ? Franchement ! Il n'y a que chez nous que les juges peuvent fouiner. Prenons exemple sur nos amis allemands. C'est écrit dans leur constitution que les juges ne peuvent fouiner que là où on les autorise... Pourquoi chez nous ils viendraient gratter comme ça leur chante ? S'il y avait quelque chose, encore... mais il n'y a rien, pas une poussière , pas une trace de rétro-commission. Je le sais quand même. Alors pourquoi qu'ils viendraient chercher des choses qui n'existent pas, pour trouver peut être des choses qui ne les regardent pas. Non Monsieur Pastaga, enf n franchement, un peu de dignité . Pensez aux familles. Encore ça serait le procureur Courroye, je comprendrais... mais des juges, franchement... finalement, en vous regardant, j'ai la conviction que vous êtes un sérial killer, monsieur Pastaga... Mais non, mais je vous respecte, mais quand même...

VGE : Ch'il n'y avait pas de fauches factures, il n'y aurait pas bejoin de checret défenche

Le choeur : QU'ILS S'EN AILLENT TOUS !!!