Je vous ai laissés la dernière fois à bord du camion qui transportait les caisses de billets neufs de 500 Francs de la campagne balladurienne vers le Conseil Constitutionnel. Vous vous souvenez? Nous n'étions pas seuls à bord du camion. Dans la cabine, il y avait un petit agité qui tenait le volant, et Sa courtoise Suffisance en chaussettes cardinalices, et à l'arrière quelques convoyeurs de fond. Enfin il nous a semblé reconnaitre ceux ci, mais après tout des petits agités grimaçants et des effigies marmoréennes il n'en manque pas. Et dans les caisses, étaient ce vraiment des billets de 500F ?
Rien n'est prouvé! Ca pouvait être aussi des billets de 200F , ou autre chose, des châtaignes blanchies au bouéradour en provenance du Limousin dont on voulait faire cadeau à Roland Dumas. (Les châtaignes blanchies ne sont pas agréées par Monsanto ni par Bruxelles et ça pourrait expliquer le secret défense). Bon je m'égare là.
Retrouvons notre camion aux grilles du Conseil Constitutionnel. Evidemment les gens sont surpris de découvrir le chargement. Ca parait suspect, on appelle le chef. Roland Dumas, qui finalement décide de laisser passer. Ca n'a rien d'étonnant, Roland Dumas, en bon limougeaud, adore les châtaignes blanchies. Il n'aime pas que ça, d'ailleurs.
Les billets ne suffiront pas. Balladur se plante aux élections et c'est Chirac qui gagne. Cela on le sait, on a les preuves et elles sont vérifiées.
Balladur et sa clique, les deux Nicolas, Donnedieu de Vabres, Léotard et quelques autres n'ont qu'à aller se rhabiller. Quand je dis se rhabiller, ça ne signifie quand même pas pointer au pôle emploi!
Une nouvelle parenthèse (qu'est ce que ça inspire comme parenthèses ce roman a deux sous, enfin à dix millions de francs et un peu plus) : Balladur vous savez , c'est le type aux noyaux durs... On peut se demander ce que sont devenues toutes ces entreprises phares de notre industrie, privatisées pour quatre fois rien, Usinor, Sacilor, Péchiney, Renault... Mille entreprises, 400 000 salariés entre 93 et 97 sous Balladur et Juppé Qu'en reste-t-il? J'en conviens Balladur et Juppé n'ont pas été les seuls à balancer au vent nos richesses. Chirac, et un certain Jospin ont leur part dans la grande liquidation. Un jour viendra peut-être où on demandera des comptes...
Voila donc Chirac à l'Elysée. Juppé est à Matignon, Millon à la défense (Mi, pas Fi...), et celui que « le nain » appelle « le maboul », va exercer ses talents comme secrétaire général de l'Elysée. (Ils sont mignons ces deux là, et les petits noms gentils qu'ils se donnent témoignent de leur affection réciproque.)
Ouf, le Chi va enfin pouvoir se venger de ceux qui l'ont trahi.
Il se fait apporter les dossiers pour les lire à tête reposée en sirotant sa Corona, entre deux vidéos de sumo. Mais quand il veut ouvrir le dossier « vente d'armes », une odeur nauséabonde le fait reculer . Ca sent encore plus fort que sur un paillasson d'immigrés (rappelez vous cette délicate allusion chiraquienne)...
« Hummm qu'est ce que c'est que ça... Appelez moi Fillon, non pardon Millon, Fillon n'est pas encore inventé, il y a toujours des retraites. » Millon se pointe : « Sentez moi ça ! Ca sent la magouille à plein nez. Je m'y connais, odeur de rétro-commissions. Il faut que vous écoutiez Léotard, il est surement dans le coup. - Ecouter Léotard ? Le moine ? Entendre des prières toute la journée ce n'est pas marrant... - C'est votre devoir mon vieux. Léotard est moine, certes, mais il était aussi Ministre des armées . - Il me faut l'ordre de Juppé pour mettre Léotard sous écoute.
Et voila comment l'ex ministre de la défense et ses collaborateurs se sont retrouvés sous écoute téléphonique... Ce que ça a donné ? Secret Défense...
Chirac donne l'ordre d'arrêter le versement des commissions. « Il veut moraliser la vie politique », a dit quelqu'un dont on reparlera. Tu parles, Chirac moraliser la vie politique, c'est comme le Pape organiser une grande distribution de capotes Place Saint Pierre. Aussi crédible. Chirac il veut surtout nuire à ceux qui ont essayé de le rouler...
On n'aurait plus parlé de cette affaire si, quelques années plus tard il n'y avait pas eu l'attentat. Quinze morts. Est ce que ce drame a un rapport avec tout ce qui précède ? Personne n'en sait rien et là n'est pas mon propos.
Après l'attentat, le juge Bruguières de l'UMP s'empresse de donner sa conclusion : « Al Qaïda ». Facile. Et hop, le dossier file dans les archives. Secret Défense...
Les années passent.. En apparence l'affaire est close, il ne se passe plus rien. Plus rien ? C'est à voir. Plus rien au grand jour, c'est certain. Mais en coulisses...
Vous voudriez bien savoir hein ? Il faudra que vous attendiez la prochaine fois, je vais faire déclasser les dossiers....
A suivre...
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