Ma vision des choses...

A Nalou :http://nalou.over-blog.fr/

En ce temps là, les Limousins découvrirent dans un vieux grimoire qu'ils étaient dans le temps des temps, originaires de la Mayenne...Ils décidèrent donc d'abandonner leurs terres hostiles, leurs plateaux venteux et inhospitaliers,de rassembler les Limousins du monde qui voudraient les rejoindre, et d'aller s 'établir dans cette contrée dont ils étaient originaires, avec armes et bagages.
Bien sûr il y avait déjà des Mayennais à cet endroit là, . Mais qu'à cela ne tienne, les Limousins étaient beaucoup plus forts et mieux armés qu'eux. Ils les poussèrent sans trop de ménagements hors de leurs maisons et les chassèrent vers les départements voisins où ils ne furent pas accueillis avec enthousiasme, c'est le moins qu'on puisse dire. Les Sarthois en exterminèrent un certain nombre, quant aux gens de l'Orne ils les parquèrent dans des camps misérables..
Cependant les malheureux Mayennais s'organisaient tant bien que mal pour résister, et devant l'indifférence des autres régions et même de la communauté internationale en vinrent à commettre d'impardonnables actes de terrorisme qui les rejetèrent au ban du monde civilisé.
Il arriva que les Limousins pénètrent dans les départements voisins pour régler ce problème de terrorisme, et qu'ils exterminent ou fassent exterminer des populations des camps de Mayennais.
Alors les organismes internationaux se penchèrent enfin sur le sujet et décidèrent que les Mayennais avaient aussi droit à un territoire, et devaient s'engager à vivre en bonne entente et harmonie avec les Limousins.
On leur donna donc l'arrondissement de Chateau-Gontier et le canton d'Ernée pour qu'ils s'y établissent. Cependant, ces deux territoires séparés étaient déjà occupés par quelques colonies limousines qui le prirent très mal et décidèrent de ne rien céder.
Ainsi vit on bientôt coexister de pauvres villages mayennais et , sur les collines et aux endroits les plus prospères, des villages limousins, bien gardés, entourés de grillages où conduisaient des routes fraîchement asphaltées, surveillées et interdites aux Mayennais. Ceux ci devaient se contenter de leurs modestes champs, et de leurs chemins caillouteux pour se déplacer.
Malgré toutes les interdictions, les Limousins ne cessaient de construire de nouvelles colonies. Et quand les Mayennais se révoltaient , quand ils commettaient des actes répréhensibles, les Limousins envoyaient sur leurs villages des centaines de boulets de canon qui démolissaient leurs chaumières et en tuaient tout plein sans distinction d'âge ou de sexe, ou lançaient contre eux des engins à démolir qui passaient à travers leurs maisons et piétinaient leurs cultures, surtout au moment des récoltes.
Pour l'eau, pour l'éclairage, pour le pétrole, pour les vivres, pour les médicaments, les Mayennais étaient totalement dépendants des limousins puisque tout ce qui arrivait chez eux devait fatalement traverser.le territoire limousin et pouvait être interdit, retenu, confisqué selon le bon plaisir de ceux ci....
Les Limousins avaient la possibilité, et ne s'en privaient pas, de couper la lumière, l'eau courante, ou de fermer les passages aux frontières, quand le désir leur en prenait, pendant dix minutes, une heure, un jour, trois mois, sans qu'aucun Mayennais ne sache quand ce qui lui était refusé allait être rétabli.
Il faut bien dire que les Mayennais n'étaient pas tous parfaits, qu'il y avait chez eux des irréductibles, des excessifs et des fanatiques qui prenaient un malin plaisir à créer des incidents quand il n'y en avait pas.
Mais il faut dire aussi que les Limousins étaient sous la coupe de leurs propres ultras et fanatiques qui avaient une idée en tête.
Cette idée, que caressaient certains secrètement, c'était qu'a force de rendre la vie impossible et misérable aux Mayennais, ceux ci finiraient par comprendre qu'on ne voulait pas d'eux dans la région, et las des souffrances et des difficultés qu'on leur créait abandonneraient cette vie infernale et partiraient au hasard des routes. Les limousins ensuite pourraient agrandir leur territoire.
Ce qui ne règlerait pas pour autant le problème sans doute, parce que les Mayennais réfugiés dans les contrées voisines, pleins de haine contre les Limousins, seraient capables de lancer des boulets par dessus la frontière, obligeant les Limousins à lancer de nouvelles opérations, de nouvelles frappes et à faire de nouvelles conquêtes, toujours plus fort, toujours plus loin.

Voilà.
Ceci n'est qu'une histoire, totalement imaginaire. Limousin et Mayennais bien sûr ne sont pas des religions, et un vieux grimoire, ça n'a rien à voir avec la Bible.

Pourtant cette histoire m'a été inspirée en partie par la lecture d'un livre que nous devrions tous avoir lu.
Il s'agit de: « Le parfum de notre terre – Voix de Palestine et d'Israël » de Kénizé Mourad..
Cette journaliste indépendante du conflit, a rassemble en 2005 des témoignages de Palestiniens et d'Israéliens qui donnent de ce qui se passe une image souvent bien différente de celle que nous offrent nos médias et surtout qui n'a rien à voir avec celle que donnait hier soir sur LCP, le Président du Crif (Consistoire des Institutions Juives de France). Ce monsieur qui à juste titre s'inquiète de la montée des comunautarismes en France, ferait bien de ne pas l'encourager lui même par ses propos simplistes et partiaux..