Transports:
D'abord mon coup de gueule habituel contre la SNCF.
Il fut un temps, pas si lointain ,où, en s'y prenant à l'avance, on pouvait obtenir des billets de seconde, et même de première classe, à des tarifs abordables. Depuis un certain temps hélas, l'essentiel de la politique de notre brillante compagnie des chemins de fer semble avoir consisté à supprimer (sans doute à Cahors, salauds de cadurciens), les wagons qui contenaient les places à un prix normal.
Ceci bien entendu, sans augmenter le tarif de base.
Aujourd'hui on arrive à trouver des allers retours Limoges Paris à des prix qui rejoignent ceux des vols transatlantiques.
Pour autant le Théoz ne traverse pas l'océan. En fait on ne sait plus trop où il passe, parce que, les dernières fois où je l'ai emprunté, les vitres étaient dans un tel état de saleté qu'on ne distinguait plus que des taches de paysage. Par contre, on peut se rattraper en contemplant les moquettes crasseuses et leurs myriades de taches . (la shampouineuse à moquette n'a pas encore traversé le Lot).
Enfin bref, j'attends avec impatience la privatisation de la SNCF et la libre concurrence, entre les douze compagnies qui, comme chez nos amis anglais se livreront un combat acharné pour nous avoir comme voyageurs. Quitte à prendre huit billets pour faire le trajet et à descendre à toutes les gares pour attendre le train d'une compagnie moins chère sur le prochain tronçon.
Déjà, un tel avenir radieux est en marche. Parce que depuis quelque temps, la SNCF propose des billets un peu moins chers entre Limoges et Paris si on s'arrête à Vierzon.
J'adore Vierzon. Vierzon est une ville magnifique, en tous points comparable à Vesoul ou Chateauroux. Néanmoins je ne veux visiter Vierzon que si je l'ai décidé de mon plein gré, et pas pour le plaisir d'économiser cinq Euros en allongeant d'une heure le temps de trajet pour rentrer chez moi.
Voilà pourquoi désormais nous allons à Paris en voiture, en essayant de nous faufiler discrètement entre tous les radars qui piègent l'itinéraire. L'économie, malgré les péages est saisissante, à condition de ne pas y ajouter les 90€ d'un excès de vitesse.
C'est ainsi que la SNCF travaille pour lutter contre la pollution.
Passons maintenant aux coupe de coeur.
Le premier concerne le théâtre. Si vous êtes sensibles à ce spectacle, je ne peux que vivement vous encourager à vous rendre à la Comédie Française, voir «La Grande Magie », pièce d'Eduardo de Filippo. Cette oeuvre écrite en 1948, après le fascisme, traite de l'illusion, illusion du théâtre, illusion de la vie.
Mise en scène superbe, et surtout interprétation exceptionnelle de Hervé Pierre, dans le rôle du magicien et de Denis Podalydès dans celui du mari dont la femme disparaît lors d'une manipulation de magie...trucage? Illusion? Jeu? Ou simplement la vie?
Détail amusant: en référence à Mussolini et aux applaudissements forcenés qui accompagnaient chaque discours du « Duce », de Filippo fait inventer par son personnage de magicien médiocre les applaudissements enregistrés. Astuce un peu remise au goût du jour avec la rupture... Aujourd'hui il suffit de rassembler des publics UMP pour soulever l'enthousiasme et obtenir les ovations désirées. Pas besoin de trucages
Une autre question m'est venue en voyant la pièce. Qu'est ce qui peut pousser un type normalement constitué, peut être banal dans la vie, à partir de chez lui à heure fixe, pour aller dans les dorures du théâtre Richelieu, face à mille clampins embourgeoisés, se rouler par terre vêtu d'un vieux pyjama à rayures en bâfrant une platée de spaghettis sauce tomate?
Magie du théâtre et du métier de comédien.
Et puis, parce que vous avez été sympas de me lire jusqu'au bout, et aussi parce que ce blog n'a pas mille lecteurs quotidiens, sinon pensez bien que je me serais abstenu, voici une adresse de restaurant.
En général je suis très déçu par le rapport qualité prix des restaurants parisiens, et ce qui ne me plait pas je n'en parle pas. Mais cette adresse là vaut d'être connue. L'accueil est convivial au possible, la cuisine d'inspiration lyonnaise est hyper classique et franchement bonne (la terrine maison à l'entrée, une merveille comme on n'en fait plus nulle part. Même les profiteroles du dessert passent avec brio l'examen, et pourtant je peux vous dire qu'il y a belle lurette que j'ai abandonné ce dessert à pâte généralement aussi molle que caoutchouteuse).
Le menu est à moins de 30€ et l'addition avec apéritif, petit vin sympa et café s'est élevée à moins de 45€ par personne.
Voilà ,vous savez tout.
Ah vous voulez l'adresse? Mais est ce que je dois vraiment vous la donner? Je me demande.
Bon chose promise …
Il s'agit de « l'Auberge Pyrénées Cevennes », 106 Rue de la Folie-Méricourt , près de République, 11e arrondissement... Le téléphone? Et puis quoi, encore, je ne suis pas guide touristique, hein, vous trouverez bien par vous-mêmes.
*Les photos proviennent d'une promenade en bord de seine, dans les quartiers en rénovation , en face de Bercy, coté Tolbiac. (Dimanche 5 Avril).
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