Qui veut encore des OGM?
On se souvient qu l'AFSSA , cette merveilleuse agence française de sécurité sanitaire des aliments, agence indépendante s'il en est puisqu'elle regroupe essentiellement des représentants de l'industrie agro-alimentaire et des laboratoiress privés, a déclaré il y a peu de temps ( sans rire,mais c'est uniquement parce que c'est une agence sérieuse) : « le maïs NK603xMON810 (maïs monsanto génétiquement modifié) est équivalent d'un point de vue chimique et nutritionnel aux variétés témoins et la consommation de ce maïs ne présente pas de risques nutritionnels pour l'homme et pour l'animal ».
Depuis hélas, quelques menus faits n'ont pas vraiment confirmé cette appréciation optimiste, et la culture des OGM a connu quelques déconvenues.
D'abord aux USA, où une étude quantitative vient de démontrer que le remplacement des variétés naturelles par des semences OGM, tant en ce qui concerne la maîs que le soja) n'entraîne pas un accroissement significatif des rendements à l'hectare. Ce qui élimine un des arguments massue que les industriels mettaient en avant pour justifier le développement des OGM. Ils devaient permettre de nourrir le monde, et en particulier les pays pauvres.
Or l'étude en question prouve que seule la sélection naturelle bien menée permet l'accroissement des rendements.
Mais ce n'est pas la seule contrariété pour Monsanto.
En Afrique du Sud, à la suite d'une malheureuse erreur de manipulation , ce sont 82000 hectares de maïs génétiquement modifié qui ne produiront aucune récolte cette année. Il n'y a pas de grains dans les épis.
Au Mexique, on a constaté une contamination massive des cultures traditionnelles par les OGM. Cela, bien entendu il fallait s'y attendre.Je ne sais plus qui nous avait déclaré que les graines des OGM ne franchissaient pas les clotures.
Et ce n'est pas tout encore.
Une enquête alimentaire a révéle en Belgique la présence d'OGM, dont certains interdits dans l'assiette du consommateur, y compris dans des plats BIO. Heureusement que les vents venant de l'Ouest, ce genre de choses ne franchira pas le Quiévrain.
Soyons tranquilles, nous en France nous sommes à l'abri..
Et le pire. En Agentine, la mort est au bout du soja transgénique Monsanto. Traité pour résister au round-up. L'avantage est double puisqu'on profite à la fois du soja et du pesticide, sympa ,non? Un seul petit ennui, dans les villages de la province de Codoba où l'on pratique ce joyeux amalgame, cancers et de leucémies se sont multipliées de façon exponentielle, à tel point que la justice vient d'incriminer les agriculteurs utilisateurs du soja Monsanto. Cependant le gouvernement argentin, à ce que j'en sais n'a pris pour l'instant aucune mesure de prévention.
Voilà, ça suffit pour le moment, non?
Mais que dire des gentils membres « indépendants » de l'AFSSA? Que dire des gouvernements complices qui sous couvert d' »économie » nous obligent à ingurgiter ces saloperies?
Que dire de l'incroyable Barroso, grand représentant des semenciers et pousseur aux cultures transgéniques, qu'on s'apprête à reconduire à la tête de l'Europe?
Un jour , il faudra bien se pencher sur la redéfinition de la notion de « crimes contre l'humanité ».
Vous en voulez encore du maîs?
1 commentaire:
Merci pour cet article et pour votre blog , que je lis toujours avec acquiescement...
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