En ce temps la une grande détestation s'était emparée du peuple à l'encontre de son souverain.
Un nombre grandissant de sujets de Sa petite Majesté descendait dans les rues pour lui montrer le poing, et une sorte de dégoût s'installait.
L'empire s'enfonçait lentement, tel un grand paquebot en train de sombrer. Cependant le petit homme, crispé à la barre s'obstinait à maintenir le même cap sans rien y changer quoi qu'il advienne. Obstiné et buté dans la défense des plus riches de ses amis et de ses courtisans, prisonnier du dogme qui prétendait que si l'on remplit d'or le vase des riches, lorsque celui ci sera plein, il débordera en fines gouttelettes sur la masse des affamés qui tendent la main.
Seulement voilà, si les affamés étaient bien au rendez vous le vase ne débordait jamais, et le monarque redoublait ses prodigalités. Il interrogeait ses conseillers: « Le vase a-t-il débordé? - Que nenni Sire. -Alors versez encore, ce n'est point assez, emplissez le vase des banques, celui des patrons, celui des milliardaires, versez bande de fainéants. »
Mais il arrivait que le pays était ruiné, que le peuple souffrait mille maux et que les vases sans fond ne s'emplissaient point.
Pour distraire ses sujets l'Empereur nomma le vieux Duc de Rocard, membre de son opposition la plus servile, gouverneur des pingouins de nos pôles.
C'est qu'il devenait difficile de séduire les traitres; non point qu'il n'en restât pas quelques uns, mais les bessons se cachent quand le vent tourne. Cependant ceux qui accouraient encore n'étaient pas trop regardants sur les récompenses. Le Duc avait eu tellement peur de ne pas être désigné que n'importe quel semblant de tâche lui agréait..
Cette nomination laissa le peuple indifférent.
On ne montrait plus le Chevalier de Kouchner. A dire vrai, le héros du sac de riz s'efforçait de faire oublier ses pérégrinations africaines. Ses ambassades aux Amériques pour tenter d'amadouer le nouveau chef d'outre Atlantique, ne s'étaient pas non plus couronnées de succès. Cet Obama se faisait prier pour reconnaître en l'Empereur le suzerain du monde. Sa Majesté, pour l'amadouer, abandonnant l'indépendance de l'Empire, avait pourtant placé les armées impériales sous le contrôle des américains.
Mais rien n'y faisait, ce qui irritait fortement le Souverain.
Sa Majesté se souvenait avec nostalgie du règne du précédent Président , ce Bush, à la hauteur duquel il avait essayé de s'élever en grimpant sur un tabouret. Si son image ne s'en était pas trouvée grandie, au moins pour un instant avait-elle réussi à se surélever.
Il s'en alla au Mexique sur les traces de l'Empereur Maximilien. Il y fut reçu, ainsi que l'Impératrice Carlita pour une invitation dont les conditions restèrent obscures, dans la propriété d'un milliardaire de réputation douteuse.
Le Palais s'évertua à expliquer, à grand force de justifications aussi embrouillées que contradictoires, les circonstances de cette escapade. Celle ci n'en demeura pas moins du plus mauvais effet, rappelant fâcheusement les exhibitions désastreuses du souverain à ses débuts.
Même le tiers de peuple qui l'avait porté au pouvoir lui en voulait maintenant de l'avoir méprisé au soir de son intronisation et plutôt que d'avoir partagé sa fête, de s'être réfugié sous les lambris d'un établissement de luxe, dans l'intimité du cercle de ses courtisans les plus fortunés.
Rien ne s'oubliait.
On se rappelait aussi les discours su la laîcité positive, qui signifiait laïcité religieuse, et comment il s'en était allé présenter ses hommages au pape et recevoir de lui le chanoinat à défaut de la couronne.
Aujourd'hui, le Chanoine-Empereur eût été bien aise de faire oublier cet épisode., tant ce vieux pape ultra qu'il avait appuyé,au nom lui aussi, d'un dogme aussi criminel qu'imbécile, s'entêtait à des déclarations qui déconstruisaient l'édifice religieux que ses prédécesseurs avaient bâti depuis deux mille ans. Parodiant la Parole, on eût pu dire « tu es Benoît et sur ce benêt s'effondrera mon Eglise ».
Ainsi en allait il en ces temps de crise. L'église s'écroulait sur le pape et l'empire vacillait sur Napoléon le tout petit.
Mais les courtisans se confondaient en courbettes, les bessons bessonaient, les manufactures fermaient, les profiteurs profitaient, les truands truandaient de toutes parts, et le peuple grondait, plus encore dans les chaumières que dans la rue...
1 commentaire:
Entre le pape sarko et les traitres j'en ai ras le bol, tous des tocards non mais sans blague on ne va quand même pas tolérer ça encore trois ans non ? Moi je suis prête à la manif à la grève au blocage tout ce qui pourra les emm....
Nalou
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