Et alors Mélenchon, ça va pas?
Quelle idée? Aller insulter le gentil Pujadas... Et quand je dis insulter, c'est un euphémisme. Injurier, traîner dans la fange, piétiner, détruire, bouziller, écrabouiller, escagasser...
M'enfin Mélenchon, si vous continuez comme cela vous ne serez jamais président. Jamais, vous m'entendez? Allez au piquet, mauvaise tête...
Et encore, il en a de la chance Méluche de pouvoir occuper les médias avec cette histoire. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais le Président lui-même est tellement désoeuvré en ces temps paisibles que pour s'occuper, il va s'en prendre à son propre bouclier fiscal
Comme il ne se passe rien d'autre en ce moment, chacun a le temps de consacrer un édito aux débordements du fougueux Méluche. Même le doux Aphatie a pris la défense de son confrère outragé. Un incertain Revel va jusqu'à en appeler au boycott , parce que chez ces gens là Monsieur...
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Mais qu'est ce qui l'a pris, le chef du Parti de Gauche, de s'attaquer à un journaliste.... Et quel journaliste! Le symbole du gentil journaliste, calme, tranquille, bien élevé, jamais un mot plus haut que l'autre, pas un haussement de sourcil interrogateur. Rien. Qui laisse parler son interlocuteur. Très réservé. Qui fait mine de ne pas entendre les mensonges. Un exemple on vous dit.
Il paraît que son entretien avec le Président était un modèle. Je regrette de ne pas l'avoir vu. Mais
bon, Pujadas est un journaliste qu'on aimerait avoir pour décorer son salon...
Et l'autre qui arrive là avec ses gros sabots, qui s'en prend à lui. « Hé Pujadas... » malappris va!
Et qu'est ce qu'il lui reproche à Pujadas, Mélenchon? Rien...Qu'est ce qu'il a fait de mal Pujadas? Poser des questions à de dangereux saboteurs qui, sous le prétexte qu'ils étaient virés de leur entreprise, s'étaient permis de casser des meubles dans une sous préfecture. Franchement, ils se prenaient pour des paysans ceux ci. Et puis être viré comme un malpropre au bout de trente ans de boîte, est ce que ça justifie qu'on balance une chaise qui n'a rien demandé à travers des carreaux. Il y a des tas de gens qui sont licenciés et qui vont pleurer dans leur coin, ou qui vont se suicider en silence, sans rien casser.
Non mais! Heureusement qu'il y a des gens comme Pujadas pour prendre soin du mobilier national.
Et puis un journaliste, c'est libre de dire ce que ça veut, ou de ne rien dire si ça n'a pas envie de parler de certaines choses.
Il n'a pas d'autres sujets de rogne Mélenchon? Au lieu de s'en prendre à de braves journalistes qui font leur travail paisiblement et sans déranger personne, il ne pourrait pas s'en prendre aux roms? Les roms, oui voilà un sujet digne d'intérêt. Ces gens chez qui la délinquance commence dès le lendemain de leur naissance. Ou les vieux, tiens... Salauds de vieux qui voudraient avoir une retraite au bout de leurs quarante ans de boulot de merde. Et puis quoi encore. Pourquoi Mélenchon ne leur expliquerait pas aux vieux , et à ceux qui ne le sont pas mais qui le seront un jour, que c'est dans leur intérêt qu'on leur ratiboise les retraites et qu'on ne peut pas faire autrement. S'il disait cela au lieu d'injurier Pujadas, il serait un opposant fréquentable et digne.
Il pourrait encore s'en prendre aux immigrés qui viennent nous arracher le pain de la bouche pour nourrir toutes leurs femmes, ou aux fonctionnaires ces nantis, ces faignants qui bénéficient de leurs privilèges pour se mettre en grève les jours où ils n'ont pas envie de bosser...
En voilà des sujets consensuels, mais les journalistes...
Et puis, je vous le dis en confidence, mais moi aussi il m'arrive de m'en prendre aux journalistes, et même à certains hommes politiques. (J'ai même un parti privilégié pour ce faire). Mais est ce que je vais le gueuler sur les télés moi? Ca se passe le matin au petit déjeuner, en tête à tête avec ma tartine de margarine « bio » à l'huile de palme.
Alors des qualificatifs j'en connais quelques uns. Je pourrais même en souffler à Méluche pour sa prochaine prise de bec.(je sais bien qu'il n'a pas besoin de moi). Parce que « salauds, larbins », c'est plutôt sympa finalement par rapport aux pourris, traitres, vendus, crapules, fumiers, saloperies, trous-du-cul, ordures, et autres merdes qui peuplent ce monde...
J'arrête là sinon je vais finir par me mettre en rogne tout seul...
Peut-être qu'il n'a pas tout à fait tort, Mélenchon.
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