Ca fait partie de ces coins de Paris que j'aime bien...
La Butte aux cailles.
Un endroit d'ailleurs. Quand on a quitté la Place d'Italie ses buildings et son tintamarre, qu'on abandonne l'Avenue bruyante,en tournant dans une des petites rues sur la droite, c'est un autre monde qui s'ouvre...
Un monde de silence, de temps enfouis, d'arbustes, de rosiers, et si on est en Juin de cerisiers chargés de fruits.
Ca tombe bien. « Le temps des cerises ». Au 46 Rue des Cinq Diamants, siège l'Association des amis de la Commune de Paris. Des combats ont eu lieu dans le coin et une petite boutique perpétue le souvenir de ce drame déjà bien oublié,. Comme on oubliera tout le reste, même Sarkozy, un jour...
Sinon la Butte aux cailles, ce sont des petites rues pavées, en pente. Des impasses fleuries, de petits squares ou des placettes ombragées.
Des cités ouvrières venues du temps, au début du XXe Siècle où l'on privilégiait l'habitat individuel et la cité jardin.
Petite Russie, habitée autrefois par les chauffeurs d'une compagnie de taxis, petite Alsace..
Rue Dieulafoy, les pavillons comportent même des garages! (Une place de voiturette, ne comptez pas y entrer votre Chevrolet Captiva!)
Et ce n'est pas tout. Un puits artésien dont l'eau jaillit à 28° d'une nappe phréatique lointaine (580m de profondeur) permet de se baigner dans la plus ancienne piscine de Paris.
Tout cela sent les bons vieux temps, des temps de solidarité, comme en témoigne le restaurant coopératif de la Rue de la Butte aux Cailles. (Ou je n'ai pas mangé, mais je compte bien y aller un de ces quatre, ça vaut bien le Ritz!)
Alors si le coeur vous en dit, faites comme moi! Allez vous immerger dans ce monde suranné, prendre un air de passé...
Allez flâner au hasard, le nez en l'air, et au passage admirez les oeuvres picturales , pochoirs ou fresques murales de Miss-Tic, de Némo ou autres...
Et puis il faudra bien revenir dans le brouhaha de la grande ville, dans les mensonges, les arnaques du temps présent.
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