Non, je n'entreprends pas une chronique météo. Bien que je le pourrais, je dispose depuis Noël des instruments sophistiqués qui me le permettraient.
Je voulais simplement raconter comment se passent en limousin les longues journées d'hiver quand la pluie tombe sans discontinuer, que le jour est à peine venu et que les gros nuages venus des Charentes courent dans notre ciel. Parce que c'est toujours les picto-charentais qui nous les envoient, ici, leurs nuages. Peut être faudrait il que nous y descendions faire une expédition punitive un de ces jours. Que ce soit Raffarin, Ségolène ou le Bussereau de Raf qui soient aux commandes chez eux, n'y change rien. Dès qu'ils ont un excès de nuages, hop ils s'en débarrassent en nous les envoyant..
Donc hier j'en ai profité pour classer quelques photos. Les photos s'entassent ,envahissent le disque dur, dans la plus grande pagaïe, et de temps en temps il convient d'y mettre de l'ordre et d'en graver quelque DVD qui ira avec d'autres s'entasser au fond d'une armoire obscure. Ce genre se sauvegarde m'intéresse peu en fait. Je ne me pose pas la question de la transmission aux générations futures du produit de mon hobby préféré.. Et puis jamais autant qu'aujourd'hui en dépit du soi-disant « progrès technique », la conservation des documents n'a été aussi incertaine. Les normes, les techniques, les supports évoluent. Ce qu'on croit bien à l'abri est beaucoup plus sujet qu'on ne le croit aux atteintes du temps. Les DVD que je grave seront probablement effacés d'ici dix ans, d'ailleurs les formats de fichiers ne seront peut être plus les mêmes, le matériel qui existera dans vingt ans ne sera probablement plus en mesure d'afficher les photos d'aujourd'hui. Quant à l'impression... Qui peut penser que les documents qui sortent de nos chères imprimantes traverseront les décennies à l'égal du papier baryté de nos grands parents?
Tout cela pour dire que je ne me sens pas trop concerné par le devenir de ces images sorties de mes émotions fugitives. L'essentiel pour moi , je l'ai dit souvent est d'appuyer sur le déclencheur. Le moment est celui là. Les seuls appareils qui aient prolongé ce plaisir étaient les Polaroîd, durant les minutes où l'image se révélait sur le papier et où s'en précisaient les contours.
Après le déclic, la photo ne m'appartient plus, elle est affaire de technique, dans laquelle je me sens impuissant. Je me refuse à passer des heures sur photoshop ou quelque autre logiciel de traitement pour essayer d'améliorer obsessionnellement ce qui me déçoit. Ou l'image retranscrit à peu près ce que j'ai ressenti et je m'en satisfais, ou je suis déçu de résultat (ce qui se produit dans la presque totalité des cas). Ceci dit, mes critères de jugement sont tout personnels, je m'en rends bien compte lorsque je soumets mes photos au regard des autres. Leurs jugements me surprennent, sans doute parce que je me situe dans l'histoire de la photo et qu'eux sont dans l'appréciation de l'esthétique...
Mais qu'est ce que je suis en train de raconter là? Je suis venu ce matin m'installer devant le clavier avec une idée bien précise, et voilà que je me retrouve à digresser sur des variations pseudo artistiques...
En fait ce que je voulais dire, c'est qu'en triant mes photos j'avais trouvé des images de neige sur le Limousin et que je voulais vous en faire profiter. Vous me direz : « quoi d'extraordinaire à cela? » Vous vivez peut être dans des régions totalement enneigées, peut être même à Marseille...La neige vous l'avez en horreur, qui sait, vous avez pu être bloqués sur l'autoroute privée où on vous a laissé entrer, et la neige va vous rappeler de mauvais souvenirs.
Et puis vous vous dites que faire des photos de paysage enneigés en Limousin, ce n'est pas un exploit... Et là, je vous arrête... Sur le plateau, là-haut, certainement. Je vous rappelle que nous avons même une station de sports d'hiver, Pigerolles... (Quand même, renseignez vous avant d'y réserver une semaine pour les congés de Février)...
Mais ici, dans la région de Limoges, la neige, nous la voyons surtout sur nos écrans de télé où sur les toits des voitures qui viennent de la Creuse. Ici, ce sont presque uniquement des nuages de pluie que nous envoient les pictocharentais.
Et pourtant, elle est belle sous la neige cette région de bocage, de bois et de prairies. Et limoges sous la neige apparaît comme une autre ville.
J'avais aussi prévu de vous parler spectacles, et en particulier d'un spectacle assez particulier que j'ai vu samedi soir, et qui dans les petits bourgs remplace les veillées d'autrefois, mais ce sera pour la prochaine série de photos de neige.
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