Les nouvelles du front sont excellentes ce matin. Jamais, selon le mot célèbre d'un politique durant la guerre d'Algérie, nous n'avons été aussi près de la fin de la crise, et, c'est mathématique nous nous en rapprocherons de jour en jour. Certes le chemin sera long, les pentes seront rudes, et les descentes vertigineuses, mais notre avisée ministre des finances nous a bien rassurés en nous affirmant il y a déjà plusieurs semaines, que la crise était derrière nous. Ces politiques voient loin!
Ainsi voyait loin celui qui il y a quelques mois ne prêchait que par le crédit hypothécaire et les retraites par capitalisation.
Si « gouverner c'est prévoir », (rassurez vous, depuis on a prononcé beaucoup d'autres phrases creuses pour endormir le peuple, cela s'appelle la politique) un certain Nicolas Sarkozy mérite la palme d'or.
Un exemple de vision lointaine est celui que nous donne la bienheureuse Rachida, ministre de la justice. Nous avons eu l'impression qu'elle remplissait les prisons jusqu'à l'étouffement. Mais aujourd'hui avec la multiplication des suicides on se rend compte que les établissements pénitentiaires ne vont pas tarder à retrouver un taux de surpopulation convenable. Il faut être fine politique pour aller au delà d'une impression première et pour persévérer malgré le désastre. C'est un peu comme le joueur d 'échecs qui sacrifie sa dame pour gagner la partie.
Bien sûr DSK ne sacrifierait jamais ses dames, lui. En fin politique qui ne voit pas beaucoup plus loin que le bout de...ce que vous voulez, mais qui reste attentif aux bourses il vient de se faire piéger sans l'avoir vu venir... En cet instant j'ai une pensée émue, pour cette vie de vertu, d'abnégation, une vie dévouée à la Gauche et au service des plus pauvres et dont l'avenir risque de se voir détruit par une simple bêtise, la tentation d'un jour, qui compromet tout. Avant la libération de la femme, avant la pilule, les romans à l'eau de rose racontaient des histoires de pauvres filles qui, pour s'être livrées un seul instant au péché, abusées par quelque bellâtre de passage se retrouvaient filles-mères, déshonorées pour le restant de leurs jours... Je ne sais pas pourquoi cette comparaison hâtive me vient à l'esprit en évoquant DSK que je n'envisage pas trop dans le rôle de la fille-mère...
Je me réjouis de voir l'un de ses prédecesseurs au FMI , Michel Camdessus justement récompensé par notre Président qui lui a confié la présidence de la commission chargée de répartir entre nos malheureuses banques tous ces milliards d'Euros sortis de nos caisses vides. Merci Majax.
Ce Camdessus mérite bien cette récompense. Sa présidence de l'organisme international placée sous le signe d'un ultra-libéralisme aussi cynique qu'hystérique, n'à été qu'une traînée de misère parmi les pays du monde qui ont eu à faire à lui. Mexique, Asie du sud-est, Brésil, Argentine peuvent en témoigner. IL est vrai que c'est un homme guidé par Dieu et qu'à ce titre il fait partie des conseillers du Saint-Père au Vatican, membre du conseil pontifical justice et paix. Il ne faut pas que la charité prônée par la sainte Eglise entrave les juteux profits, et le malheur des pauvres n'a que peu d'importance puisque le royaume des cieux leur appartient. Il est donc rassurant de voir cet homme là à cette place. C'est une première application de la laïcité positive.
Il est bien aussi que la commission soit gérée par les banques elles mêmes. C'est rassurant. Cela prouve que le pays sait faire confiance aux capitalistes créateurs de richesse. Les Caisses d'Epargne ne manqueront pas d'y participer et de donner leur avis sur la gestion de la crise;
A propos des Caisses d'Epargne, dont les écureuils ont des problèmes avec leur queue ce qui les rapproche de DSK, je leur tire mon chapeau. S'obstiner ainsi à jouer l'argent de leurs clients dans une bourse qui dégringole quotidiennement a quelque chose de pathétiquement émouvant. Dans n'importe quel casino, leurs traders auraient au moins eu une infime chance de gagner le gros lot.
Ainsi la dernière fois que je suis entré dans un casino, c'était il y a pas mal d'années, j'ai trouvé une pièce au fond de ma poche et je l'ai introduite dans la fente d'un bandit manchot. Miracle,. Dans un fracas de ferraille, deux grosses poignées de pièces ont dégringolé de l'appareil. Je n'ai plus jamais joué depuis, jugeant que mon heure de chance était passée. Mais aujourd'hui je ne peux qu'encourager nos banquiers à faire nos affaires chez Barrière ou chez Partouche, (ce dernier nom me plait beaucoup, il me semble être predestiné aux jeux de hasard, et finalement je ne vois pas pourquoi j'aurais moins confiance en lui qu'en ma banque populaire).
En fait de jeux de hasard, d'arnaques en tous genres et de crapulerie capitaliste, je tiens beaucoup à rendre hommage à la patronne du MEDEF qui a le mérite de la franchise. La brave dame a déclaré récemment entourée d'une brochette de ces pauvres patrons en déroute, qu'elle et ses amis accepteraient volontiers l'argent des contribuables, c'est à dire des pauvres gens qu'ils ont mis, mettent et mettront sur le pavé, mais qu'une fois renfloués ils refuseraient que l'état s'occupe de leurs affaires et vienne les réglementer. « Un peu de confiance Nom de Dieu » hurlait le baron Seillères.
Nous avons fait et grâce à Sarkozy nous ferons encore... Bravo et merci.
Enfin , les salauds de français issus de l'immigration maghrébine ont une fois de plus sifflé la Marseillaise, ce qui prouve aux braves gens bien de chez nous, qui en étaient déjà convaincus, qu'ils ne valent pas cher. On a vu la classe politique et les médias s'emballer sur la question que moi je trouve somme toute secondaire. Simplement , à supposer que l'on considère que la Marseillaise et le drapeau tricolore sont les symboles, les signes de ralliement de notre démocratie, j'ai du mal à comprendre qu'on fasse jouer l'hymne national au début des rencontres de football, le sport professionnel le plus pourri, le plus corrompu, le plus soumis au fric roi, qui rassemble les publics les plus vulgaires et exacerbe les passions les plus médiocres.
Est ce qu'on ne pourrait pas commencer en silence ce spectacle désolant, ou mieux, projeter durant cinq minutes sur la pelouse, une photo géante de Laporte que chacun pourrait siffler à son aise? (j'aurais pu dire Domenech, mais voilà, c'est le seul type qui m'inspire de la sympathie dans ce sport).
1 commentaire:
C'est excellent, vous arrivez à me faire rire et sourire avec tant de mauvaises nouvelles bravo !
Amicalement Nal
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