Il est des lendemains qui arrivent enveloppés des regrets de la veille, comme noyés dans un brouillard de nostalgie.
Ainsi Séville pour s'attarder encore un peu dans sa féria d'Avril a-t-elle imaginé ce jour au nom évocateur. Lunes de resaca. Le Lundi de la gueule de bois.
On se retrouve seuls, les rues sont vides de tous les bruits, de tous les oripeaux de la fête, mais on va faire encore un peu la fête, entre Sévillans...
Jusqu'à cinq heures, l'heure fatidique, où il n'y a pas si longtemps, Séville se transportait en ses antiques arènes de la Réal Maestranza pour une ultime corrida,entre public,toreros et toros sévillans...
Entre soi. Encore une bouffée: la dernière ...
C'était bien la même impression ressentie en ce premier septembre sur la grand plage de Biarritz... Jusqu'au Dimanche soir, la foule, les cris, les corps étandus, les couleurs agressives des parasols. Et au matin le vide...
Les engins de nettoyage avaient dès le matin, tels de gros crabes bruyants pris possession du sable, puis le club de surf et quelques familles par ci par là , assises à regarder la mer. La promenade habituelle des retraités sur l'esplanade, surpris de se retrouver presque seuls, de se reconnaître, de démarrer une nouvelle hors-saison...
A la fois soulagement : Ce qu'ils peuvent être pénibles, ces vacanciers, envahissants, impatients, qui vous bousculent dans les magasins, prennent sans gêne votre place habituelle, font grimper les prix, encombrent les routes...
Oui mais voilà. Le vide leur succède. Septembre, encore...Mais après. Les tempêtes de l'automne, les souffles glacés de l'hiver....
L'hotel du Palais, massif et impassible, voit passer les saisons, partir et revenir les estivants.
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