Riga...
Pourquoi Riga?
Ce n'est certes pas la plus belle ville du Nord,cette grande cité un peu froide qui a gardé toutes les cicatrices du communisme... Bien que lettone, Riga est aussi russe. Depuis l'indépendance de nombreux russes amenés ici par l'industrialisation de la ville sous le stalinisme ont quitté la ville qui est passée de 1 million d'habitants à guère plus de 700000. Il n'en reste pas moins une bonne moitié de la population russophone. Mais justement, peut être en partie à cause de cela, il y règne une atmosphère particulière...
Grand port de la Baltique, (le plus grand après Saint Petersbourg), elle a été une cité importante depuis l'époque hanséatique. Au début du XVIIIe Siècle elle passe sous la domination russe et n'en sortira qu'entre les deux guerres mondiales .Après avoir été occupée par les Allemands de 1941 à 1944, elle sera incluse à part entière dans l'Empire soviétique jusqu'à la fin de celui ci.
De cette histoire, elle a gardé plusieurs visages.
Il y a le vieux Riga, aux dédale de rues pavées et animées, parsemées d'églises et de bâtiments aux façades d'inspiration germanique, et le Riga soviétique, aux immenses avenues, aux quartiers excentrés de HLM tristes, aux édifices pompeux de l'époque stalinienne. Il y a aussi la floraison « Art nouveau » dans l'espace de liberté de l'entre deux guerres sous la houlette de l'architecte Eisenstein (le père du cinéaste).
La vieille ville est intéressante, mais pas plus que d'autres vieilles villes, plutôt moins que celles de Tallin ou de Vilnius. Il faut y flaner... A la nuit les terrasses de la place du Dôme sont envahies et des orchestres bruyants et parfois talentueux animent les soirées.
Il existe dans ce coin là un restaurant qui sert une cuisine lettone dans un cadre typique reconstitué. On s'y bouscule. Il faut se dégotter une table dans l'un des multiples recoins et aller se faire servir au comptoir. . (Alis Seta – Tirgonu, 7).
Non loin, la rivière, la Dogava, impressionne par sa largeur (500m d'eau au reflets métalliques) et par la dimension du boulevard qui la longe.
Les soviétiques voyaient grand. Essayez donc l'hôtel Riga. C'est l'ancien « Intourist ». Bien entendu il est rénové, il a gagné en propreté et en confort, mais perdu en personnel. Il n'y a plus de femmes de surveillance aux étages derrière leur comptoir. Mais les couloirs immenses, le hall aux dimensions d'une cathédrale, la salle du petit déjeuner aussi vaste et animée qu'une gare aux heures de pointe donnent une bonne idée de ce que fut le luxe communiste..
Au passage si on est en voiture, il sera difficile de trouver un stationnement à proximité . Il n'existe qu'une petite place encombrée devant l'entrée principale de l'hôtel. Un conseil, faites confiance à l'homme en chemise à carreaux qui (sans doute en toute illégalité) « gère » l'endroit... Il vous trouvera une place de parking, surveillera votre voiture et vous évitera (au même tarif) la fastidieuse corvée du parcmètre. Ne vous posez pas de questions, en cela non plus Riga n'a pas changé... Le plus difficile sera de partir, de vous extirper de la ville si vous allez vers le Nord, à moins que votre GPS ultra moderne n'ait enfin intégré la cartographie des pays Baltes... Sinon la plupart des grandes avenues que vous emprunterez , sans panneau indicateur aucun, et qui vous sembleront aller dans la bonne direction vous mèneront dans des quartiers lointains où elles finiront en cul de sac entre des immeubles anonymes. A refaire, regagnez le centre et recommencez.
Prévoyez une bonne heure et demie de supplément à votre itinéraire de départ si vous n'avez pas de chance.....
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