Quel type ce Bouton! Plus on lui met la pression, plus il résiste...
D'abord il y a eu l'affaire Kerviel. Vous vous souvenez, Kerviel, le mec qui jouait plus vite que son ombre, sans rien dire à personne. Le Lucky Luke du poker SG...Des millions, des milliards, bof qu'importe.. Personne ne savait.
Le grand patron là-haut était bien trop occupé à compter les millions de son salaire, le reste... Il ne pouvait pas être partout, hein. Trois millions en gros par an, primes comprises il est vrai, 10 millions avec les stock-options, il faut du temps pour le compter, du temps pour le dépenser, du temps pour le placer, (pas à la Société Générale où les petits traders auraient joué avec...)
Et un jour, la tuile. Cinq milliards de perte. Bon il en aurait fallu plus pour affoler le grand manitou là haut dans son bureau rembourré. Il a quand même fallu lui expliquer à Bouton que tout le fric qu'il ramassait dans ses grosses pognes distinguées de golfeur émérite et d'amateur d'opéra, c'était indécent vu les circonstances.
N'empêche. Dans la foulée on lui propose 70000 titres de stock-options, mais quand il tend la patte pour se servir, ça gueule tellement de tous côtés que deux jours plus tard il y renonce faisant preuve d'une superbe et méritoire générosité.
Pourtant il sait s'en servir des stock options. Le truc est simple, je vous le conseille pour les vôtres. Il suffit de demander à votre boîte de racheter une partie de ses propres actions,,ce qui va faire mathématiquement gonfler le titre et monter le cours, et d'en profiter pour fourguer les vôtres dans la foulée... Et hop, ramasse...
Enfin c'est trop facile, et avec vous ça ne passerait pas. Si ça se trouve, on vous accuserait de délit d'initié.
Il a dû les regretter, Bouton ces 70000 titres qu'il n'a pas eus.
Enfin bon. Maintenant tout cela c'est fini. Le système capitaliste est moralisé. Mais si mais si, vous savez c'est le petit à talonnettes, celui qui en était un des grands admirateurs (du système),qui l'a dit et qui s’en occupe.
Vous me direz qu'il en dit des choses qui ne sont pas toujours suivies d'effets.
Bouton, il va bientôt partir à la retraite. Sans rien? Vous êtes fous? Avec quoi il mangerait? Vous en voulez bien une, vous de retraite! Oui je sais pas de 750000€ par an! Mais réfléchissez un peu. Quel mérite avez vous, par rapport à un Bouton?
En attendant sa retraite, il est toujours dans son bureau de président, à compter ses un million deux cent cinquante mille Euros de salaire net. Mais pendant ce temps là, c'est une autre branche de la SG qui s'arrange, selon Libé, pour perdre encore cinq milliards (et peut être plus) dans des opérations vasouillardes, à base d'actifs toxiques. Un gouffre...
La Société Générale a démenti, bien sûr.
Et puis Bouton n'était pas au courant, il n'est que président, ce n'est pas lui qui s'occuperait de ces petites affaires mesquines. Cinq milliards, ce n'est jamais que cinq milliards hein, et si c'est dix après tout, ça ne fait que deux fois cinq. On économisera... il n'y aura qu'à licencier du personnel, tiens...
Au fait la Société Générale a reçu 3,4 milliards d'Euros d'aide de l'Etat, c'est à dire sortis tout droit de nos poches pour combler le trou dû aux conneries de ses hauts dirigeants (et de ses petits traders, pardon j’allais les oublier.).
Allez on va le moraliser, ce système capitaliste, c'est parti pour!
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