On
est, on est, on est les meilleurs !
Ca
y est, les gens ! La politique de Hollande commence à payer.
Deux prix Nobel, et en prime la victoire sur l'Arménie. Vous voyez
bien que le renversement des courbes est là, qu'on voit poindre la
sortie du tunnel, que l'horizon s'éclaire...
Bon
d'accord, ce n'est pas Hollande qui a écrit les bouquins de Modiano,
même s'il est le héros de l'oeuvre impérissable de Trierweiller.
Et puis la littérature, ça ne reste que de la littérature comme
aurait dit Sarkozy en parlant de la Princesse de Clèves, un truc
inutile et qui nuit à la productivité du lecteur. A force de prix
Nobel d'écrivains, nous ne sommes plus compétitifs.
L'économie
c'est autre chose ! Ca c'est de la science, pas de la rigolade.
Les économistes sont des savants qui savent exactement ce qu'il faut
faire et ne pas faire . D'ailleurs ils ne rigolent pas et se
prennent très au sérieux.
Je
parle des grands, là, pas d'inconnus fussent ils nobélisés. les
Attali, les Minc, ces conseillers indispensables du pouvoir qui
détiennent la vérité et le font savoir
Attention !
Il y a économistes et économistes. Parce que le métier comporte
aussi des guignols, des charlots qui ne méritent pas le Nobel et qu'on n'écoute pas parce que leurs théories simplistes conduiraient
l'entreprise à sa perte, les actionnaires à moins de profits et
nous feraient perdre toute notre compétitivité.
Alors
comment reconnaître les charlots ? Hé bien c'est facile. Les
charlots parlent comme vous et moi, ils disent des choses simples
frappées au coin du bon sens et que nous pouvons tous comprendre. Je
ne sais pas, moi des idioties telles que pour créer de l'emploi il
faut que les gens soient mieux payés, ainsi ils consommeront plus,
la croissance sera favorisée et l'argent rentrera dans les caisses
de l'état par le biais des impôts. Absurde ! Ah ah ah pauvres
gens , vous croyez peut être que c'est ainsi que ça se passe ?
Les
vrais économistes, eux, les sérieux ; les solides, le Minc ou
l'Attali ou encore leur petit produit dérivé le Macron, du haut de
la vraie science, vous énonceront des formules alambiquées et
paradoxales qui vous prouveront que c'est tout le contraire. C'est
comme au billard à trois bandes. Il faut tirer à gauche pour
finalement viser à droite. Ainsi pour embaucher sans crainte,
l'entreprise doit pouvoir licencier autant qu'elle le veut, quand
elle le veut et comme elle le veut. Faire travailler les gens jusqu'à
plus d'âge permet de diminuer le chômage. Si on réduit les
cotisations sociales des entreprises les malades n'en seront que
mieux soignés. Faire travailler le Dimanche augmentera le
poirdachat, mettre des milliers de cars sur les routes limitera les
accidents et la pollution et fera aller plus vite jusqu'à pole emploi...
Foin
de l'assistanat qui paralyse l'économie. Voila ce que dit le vrai
économiste. Et il prêche pour la réforme.
Réformer,
voilà la grande affaire.
Réformer,
c'est à dire renoncer à cette sécurité trompeuse de l'emploi,
dans laquelle nous nous étions installés, .à ces protections face
aux accidents de la vie, à ces acquis sociaux, dûrement obtenus et que nous pensions
éternels. à ces services publics imbéciles qui n'avaient même pas
pour but de faire de l'argent.
Vous
voulez un exemple ? Une des grandes réussites des économistes
savants, c'est d'avoir conseillé la vente pour pas cher des
autoroutes minables que nous avions payées de nos impôts, à Vinci
, pas Léonard, l'autre, qui n'a jamais peint de Joconde. Prix
d'ami : quinze milliards pour les copains pour une durée de
cinquante ans. Petit calcul facile : sachant que les dites
autoroutes rapportent huit milliards par an de péage, quel sera le
bénéfice de l'opération au bout de cinquante ans ? Question
auxiliaire, qui paiera ?
Il
faut réformer disent les vrais économistes pour que chacun gagne à
la mesure de ses talents. Beaucoup en haut, et moins que rien en bas
de l'échelle.
Le
bonheur est peut être dans le pré, mais l'avenir économique est
dans le précaire.
Attention !
Pas touche aux gens importants qui eux n'ont pas besoin d'être
réformés et qui eux doivent rester en place pour énoncer les
vérités, expliquer ensuite pourquoi elles ne fonctionnent pas et
exiger qu'on frappe plus loin et plus fort dans la mise en œuvre de
l'austérité...
Ils
savent ce qu'ils font et ils le font bien.
On
ne réforme pas les Sarkozy, (on serait bien en peine) ni les
Wauquiez, ni les Rebsamen ou les Macron, et pas non plus les Gattaz,
les Minc ou les Attali !
On réforme le chômeurs, les malades
les vieux, les fonctionnaires (salauds!) les salariés qui, si on les écoutait exigeraient des règles, un code du travail et pourquoi pas un smic et je ne sais quoi encore …
Tous
les économistes dignes d'un prix Nobel vous le diront c'est
nécessaire autant qu'indispensable . On ne peut pas faire autrement
sinon le pays capote, et si, faute d'argent, on ne peut pas réduire
le déficit, l'Europe nous taxera lourdement de façon à redresser
nos comptes, ce qui est bien dans la logique paradoxale de la vraie
économie.
Les
charlots qui se prennent pour des économistes avaient prétendu que
les plans d'austérité entrainaient d'autres plans d'austérité et
ainsi de suite... On voit bien que c'était faux.
Nous
ne sommes pas concernés par leurs élucubrations puisque les
socialistes nous l'ont juré, croix de bois croix de fer, leurs plans ne sont pas d'austérité .
Les plans qui se succèdent sont des plans de compétitivité, de
responsabilité et de tout ce qu'on voudra en « ité ».
Il suffit d'attendre les résultats qui ne vont pas tarder à se
produire.
Enfin bientôt ou plus tard...
Maintenant
place aux réformes.
Mais
attention à ne pas confondre économie et économies.
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