Onze Novembre , et il fait beau. Un
frais soleil , à peine troublé par quelques nuages sur Paris.
Le temps qui donne envie de promenades,
qui incite à explorer la ville aux parcours infinis,
On part de Bastille, place à la fois
historique et populaire, lieu de tant de manifs, de tant de
mouvements sociaux, dont la colonne se lance vers le ciel.
On suit le boulevard Henri IV pour
gagner les bords de Seine. On entre dans l'Ile Saint-Louis par le
Pont de Sully...
Et c'est la descente le long des
quais, d'une ile à l'autre, de pont en pont...
Pont Marie, Pont Louis-Philippe, Pont
d'Arcole, Pont Notre-Dame, Pont au change, Pont Neuf...
Chacun son caractère, chacun son
histoire.
La voie sur berge aujourd'hui livée
aux sportifs matinaux et aux promeneurs..
Quai d'Anjou, Quai de Bourbon, Quai aux
fleurs, Quai de la Corse, Quai de l'horloge...
Et tandis qu'on regarde l'ensemble des
façades hautaines, et les arbres dorés, il y a des refrains qui
reviennent en mémoire …
Francis Lemarque : « Ya la
Seine, à n'importe quelle heure, elle a ses visiteurs qui la
regardent dans les yeux, se sont ses amoureux... »- « Paris
se regarde briller dans le miroir glacé de la seine tranquille »....
Apollinaire (et Léo Ferré) :
« Passent les jours et passent les semaines,
Ni temps passé
Ni les amours reviennent,
Sous le pont Mirabeau, coule la Seine.
Vienne la nuit, sonne l'heure,
Les jours s'en vont, je demeure
Ou cette chanson de Dréjac chantée
par Lucienne Delyle :
« Par là dans le soir se
promène,
L'ombre de Verlaine,
Poussée par le chant
Des violons qui la pénètrent
Et qui font connaître
L'automne au passant...
Comme un ruban qui se déroule,
Le fleuve coule et puis s'en va.
Le regardant, seule et tranquille,
Boudant la ville,
Je reste là... »
Paroles simples des mélodies
populaires, poèmes anciens qui viennent nous visiter en ces lieux de
réverie...
Et puis il y a les amoureux qui se
bécotent, sur les bancs publics ou ailleurs comme l'écrivait
Brassens .
Ce n'est pas l'envie qui manque au photographe de faire
aussi bien que Doisneau sans avoir à recruter des acteurs. …
Enfin mon parcours s'arrête à la
Samar , autre symbole populaire liquidé avec armes, bagages et
personnel par le libéralisme.
Ils n'iront quand même pas lusqu'à
privatiser la Seine ?
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