Souvenons nous du temps où notre agité
président de l'époque et son médiocre collaborateur Fillon nous
enjoignaient de copier les britanniques. C'était avant que les
mêmes ne nous invitent à singer les allemands. Pour eux, la France,
complètement incapable de proposer une idée ou d'émettre un avis
devait obligatoirement prendre exemple sur le autres et se fondre
dans leur sillage.
Il suffisait alors de regarder ce qui
se passait chez nos amis britanniques, qui eux avaient tout compris
et faisaient tout pour le mieux, et de les copier.
On voit, après les dernières
déclarations de Cameron qui promet de l'austérité et de la
pauvreté aux sujets de sa Majesté jusqu'au delà de 2020 les
brillants résultats d'une politique aussi admirable.
Bien sur, selon le Premier Ministre du
Royaume-Uni, sa politique n'y est pour rien. Seule l'Europe est
coupable des déboires présents, comme de toutes les crises passées
actuelles et à venir. L'Europe avec son incapacité à diminuer ses
déficits et à rembourser ses dettes, est fortement invitée à se
serrer la ceinture plus loin que le dernier cran, tout en achetant à
foison les royaux produits de Grande-Bretagne. (Ne voyez vous pas là
quelque contradiction ?) Isn't It ?
En attendant ce moment, le Royaume et
surtout ses sujets, dont beaucoup on perdu dans la crise et les
faillites bancaires leurs retraites par capitalisation, s'enfoncent dans une
interminable récession. Et dans la pauvreté.
Admirable modèle en effet. Ce Sarkozy
et son Fillon étaient décidément des visionnaires !
Il
faudrait maintenant qu'ils viennent donner quelques conseils à
Hollande pour l'éclairer sur le chemin à suivre.
Mais revenons au Royaume Uni. A
première vue le visiteur n'est pas frappé par la pauvreté, sauf
s'il s'égare dans les quartiers très populaires de Glasgow par
exemple. Cependant il est bien des indices qui apparaissent dès que
l'oeil s'accoutume aux détails du paysage.
Par exemple la profusion des boutiques
de charité, où les riches vont déposer ce dont ils ne veulent plus
et où les pauvres vont essayer de se rendre présentables pour pas
cher. Il y en a à tous les coins de rues et pas seulement aux coins.
Ensuite quand la médecine devient
défaillante apparaissent les magasins de substitution qui proposent
leurs onguents, élixirs, pommades, et autres remèdes,
tous miraculeux of course!
Et si nous ne sommes pas de ce côté
ci de la Manche épargnés par des tendances à la négligence
dans la tenue, et par les conséquences de la malbouffe qui par
exemple favorise l'obésité, la rue britannique nous surprend quand
même par son nombre d'obèses, essentiellement femmes et enfants.
Engloutir des saloperies à bas prix chargées de graisses et de
sucres finit par peser !
J'ai trouvé quand même à Inverness
la solution miracle pour échapper à la crise, pour résorber
définitivement les déficits , pour effacer la dette et pour être
compétititititifs jusque dans la nuit des temps. Sachez qu'il
existe en cette belle cité (et probablement en d'autres mais je
n'ai pas pu vérifier) un restaurant où l'ensemble du personnel, à
l'exception du cuisinier est BENEVOLE . Oui , vous avez bien bien
lu ! Les charmantes dames qui servent les clients ne sont pas
payées. Au demeurant seule l'addition est relativement salée. Je
n'ai appris qu'après coup la particularité de cet endroit, sinon je
n'y serais certainement pas allé.
Ainsi je n'aurais pas pu vous
parler de cette fabuleuse idée pour lutter contre le « cancer
de l'assistanat » de Wauquiez. Si vous êtes au chômage, ou
que votre minuscule retraite vous laisse du temps à occuper, allez
donc proposer vos services bénévolement à nos aimables
restaurateurs. Je suis certain que beaucoup vous accepteront
volontiers, pourvu qu'ils aient en compensation quelques remises de
« charges ». Peut être même qu'il en sera d'assez
généreux pour vous permettre d'emporter quelques restes à la
maison.
En conclusion il est une question que
je me posais de puis longtemps : en dépit de son obstinée
conduite à gauche, de toutes ses bizarreries et de sa Queen, la
Grande-Bretagne est elle européenne?
La réponse est vite
trouvée. Il suffit de monter à Calais sur l'un des navires de la
Compagnie Britannique P&O et d'éprouver la simple envie d'y
boire un café pour se rendre compte que l'Euro n'y a pas cours. Même
si l'on se trouve encore dans le port français on vous expliquera
plus ou moins aimablement qu'il n'est pas possible de payer en Euros.
N'est ce pas une éclatante réponse à
ma question ?
Mon interlocuteur d'Oban m'a dit :
« Regardez la carte . Ne voyez vous pas que nous sommes
entraînés vers le large ? Nous tournons le dos à l'Europe, il
n'y a rien à y faire ! »
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