Très récemment j'ai assisté au château de la Borie, près de Limoges à la présentation d'un nouvel ouvrage édité par mes amis « les ardents éditeurs » et réalisé sous l'égide de la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement du Limousin.
Ce beau livre, abondamment et superbement illustré s'intitule « dialogues avec des arbres remarquables en Limousin ». Il est signé de Cécile Aurejac, rédactrice, Alain Freytet, paysagiste, et Franck Watel, graphiste.
On connait l'importance de l'arbre en Limousin, où il partage avec l'eau l'essentiel des paysages. L'arbre fait ici partie des monuments au même titre que les vieilles chapelles, les églises, les châteaux .
C'est dans les années 80 qu'a débuté un inventaire des arbres remarquables. La tâche a été reprise au début des années 2000 pour aboutir finalement à un répertoire de plus de mille arbres particuliers et exceptionnels. Je n'entrerai pas ici dans les détails que vous retrouverez si vous avez le livre entre les mains.
C'est ce répertoire qui a servi de base aux recherches des trois auteurs du livre. qui ont retenu cinquante cinq arbres pour en faire l'historique, les décrire, les photographier, les dessiner, extraire de leur histoire, de leur légendes, de leur emplacement, de leur aspect , ce qui en fait l'intérêt et la particularité.
S'il ne fallait prendre qu'un exemple de ces arbres , ce serait celui ci : il s'agit d'un « chêne de la république » , comme on en a planté beaucoup en 1848 sur les places des villages de France pour rendre hommage à la deuxième république naissante. Celui ci comme d'autres à donné au fil du temps son ombrage à la place de ce petit bourg. Il a abrité les babillages des bébés, les rondes des enfants, les jeux de marelle des fillettes, les vieux surs leurs bancs, les mères tricotant en surveillant leur marmaille. Il a offert son feuillage doré par l'automne, ses bourgeons au printemps, son squelette dénudé par l'hiver. Les saisons ont passé, et avec elles les républiques, et les événements joyeux et tristes , et hélas les guerres, celle de 14-18, et puis l'autre, celle où un jour tout s'est arrêté dans la stupeur.
Car ce bourg bien sûr, a un nom : il se nomme Oradour sur Glane, là ou la barbarie humaine est arrivée le 10 Juin 1944. Oh ce n'est pas le seul endroit ni le seul moment. Il y en a eu tellement, et hélas il y en a et il y en aura encore d'autres.
Simplement cet arbre est un témoin. C'est lui dont la tête verdoyante surplombe les ruines désolées.
« Quel symbole, dit l'auteur, il est la preuve simple et évidente que la vie est toujours possible. »
En tous cas voilà un livre à la fois attachant intéressant et beau, dont je ne peux que recommander la lecture, et qui ne me semble pas réservé aux seuls limousins.
Du coup je me suis mis à chercher dans mes archives photographiques, quels arbres j'avais saisis au fil de mes promenades limousines. J'ai constitué au fil des années un arboretum personnel, et je me propose de vous faire partager mes coups de cœur .
*Les photos qui illustrent ce message.sont les miennes. Elles ne sont pas en rapport direct avec le sujet évoqué. J'ai cherché si je n'aurais pas pris par hasard le chêne de la république dont je parle plus haut. Mais non. Ce sont donc des arbres anonymes qui figurent ici.
« Dialogue avec des arbres remarquables en Limousin. » -Les ardents éditeurs -
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