Aujourd'hui j'ai envie de laisser tomber la politique. Ce n'est que provisoire, hélas car chaque jour nous apporte un nouvel épisode des tristes aventures du sire de Sarközy de Nagy-Bocsa, de sa clique, et des mésaventures du peuple de France sous le règne du dit.
Pour changer : « per fâ fugir la bile », je vais essayer de raconter une nhorle en patois limousin.
Vous commencez à vous dire « oh la la, où sommes nous partis ? » Mais non pas d'affolement. D'abord le patois limousin est une mixture très francisée de l'occitan.
C'était, dans mon enfance, le langage des campagnes et des marchés de Limoges. Il y a peu de temps encore, on entendait parfois au marché un vendeur et son client s'invectiver dans ce langage fleuri. On en trouve parfois quelques relents dans les expressions des commères.
Quant aux nhorles, ce sont des histoires populaires, souvent scabreuses ou au moins gauloises qu'on se racontait au coin des âtres noircis de suie. Autant dire que ce n'est pas de la grande culture. Celle ci je l'ai piquée aux Troubadours de la Combade, j'espère qu'ils n'y verront pas malice.
D'ailleurs si ça se trouve ils ne reconnaitront même pas leur bébé. Chacun raconte les choses à sa façon, hein, c'est ça la tradition orale. En plus le patois limousin je le comprends à peu près mais pour tout avouer, je ne l'ai jamais pratiqué. J'ai bien révisé la grammaire de Tïntou,, mais pour excuser mes fautes, je dirai que chacun le parlait différemment d'un village à l'autre et qu'à Aïsso, ce n'était déjà pas la même chose qu'à Sereilhat qui est à six kilomètres.
Quant à l'orthographe et aux accords...
Boun, van l'i.
Vaï vous countar l'istoria de Jan dau Mouli que maridavo sa drolla, la Catissou aveque queu grand bourinard de Ionassou. (jusque là vous avez compris, hein, le Jean du Moulin va marier sa fille) .
Lou Jan dissé a sa femna la Nétou: : « Dijo mé, Nétou, fadrio qué mé fassé far un coustumé per queu maridatje.- Hé bé, dissé la Nétou, t'as qu'a nar a Limotjes ver lou sastre.(tu n'as qu'à aller à Limoges voir le tailleur).
Entau faguet.
« - Que puis-je pour vous damanda lou sastre? - Voudrio un coustumé per lou maridatje de ma drolla Catissou, disset lou Jan. - .C'est bien facile, dissé lou sastre, nous allons prendre vos mesures. Quel genre de costume désirez vous? - Heuuu dissé lou Jan, un coustumé aveque no vesto, de las malinas é un gilassou – Oui je vous entends bien, mais quelle forme désirez vous? Droit ou croisé? - crusado, quo sarro miers l'ertomac, et dos révers per la pochas. - Bien. Tout sera prêt dans une quinzaine.
- Segur, mas dijas me, Moussur lou sastre, podé yo vous damandar quauca ren? (puis-je vous demander quelquechose?)- Bien sûr! - Voudrio no granda braguetta a las malinas, per mor qué qu'es pus aisa per na pissar. - Une grande braguette, hé bien c'est entendu! »
Doas semanas pus tard, notré Jan marcha querre soun brave coustumé. En tornan à lo meijou, dissé à sa femna: « Vouei tu veiré moun coustumé, Nétou? - Per ségur dissé la Nétou.
O enquilhat sas malinas é sa vesta é coumençat de virar, fier coumo Artaban davant sa femna que le visavat. Viro que te vire... E tot d'un cop, la Netou s'estripa de rire, e de s'esbracanar. E riso que te rise... « Qu'é quo? Que te passa, femna? Vaî tu te rétas vielho bourrico? N'y o prou aura! ( la Nétou a vu quelquechose de bien comique puisqu'il lui est impossible de se calmer et de s'arrêter de rire),
Hé bé, chabé per dire la Nétou...lou coustumé te vaï bien, qu'é ségur, Mas qu'é quello granda braguetta... Ella me faï pensar au Toine, lou vezi, que tots los mandis draïbo grande lou portal de sa granja per surtir soun solex. (elle – la braguette- me fait penser à toine, le voisin, qui tous les matins ouvre en grand le portail de sa grange pour sortir son solex.)
Je vous l'avais bien dit...
J'ai honte! J'espère que vous n'avez rien compris...
1 commentaire:
MDR pas de honte à avoir j'ai passé un moment à comprendre sans regarder la traduction j'avais presque tout compris ;-))
Nal
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