Mais que sont ils devenus?
Qui ça, les assassins du Préfet Erignac?
Mais non, balourd, il n'est pas question du préfet Erignac, laissons la justice faire son oeuvre et faisons lui confiance.
L'assassin, on le connait depuis le début. Quand Colonna a été arrêté en 2003, un certain ministre de l'intérieur qui depuis occupe d'autres fonctions et dont on connait l'attachement viscéral aux principes républicains, à la séparation des pouvoirs, à l'indépendance de la justice et à la présomption d'innocence n'a t 'il pas déclaré: « nous avons arrêté l'assassin du préfet Erignac? »
Alors? A quoi ca rime ces contestations, ces enquêtes inutiles, ces pseudo preuves qui remettraient en cause la parole officielle? Il a dit cela. Point. On ne va pas pinailler là-dessus.
Non ce n'est pas de cela qu'il est question. Que les assassins aient été six ou huit, quelle importance?
Moi je ne m'attache pas à des petits chiffres ridicules, je parle en millions. Ce qui m'intéresse ce sont les 18 983 138 électeurs qui ont voté Sarkozy le 6 Mai 2007. Soit un français sur 2,34 inscrits. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ils ont disparu... Impossible de les retrouver. Vous en connaissez, vous? Moi pas.
C'est sur eux que je mène mon enquête. Bon d'accord, plus ils étaient vieux et plus ils votaient Sarkozy. Depuis il y en a un certain nombre qui, passés se vie à trépas, n'ont pas pu voir les résultats mirobolants de la politique qu'ils ont laissée en héritage à leurs enfants et petits enfants.
Dans le lot, il y a ceux qui profitent vraiment des avantages et du favoritisme, les bénéficiaires du bouclier fiscal, les marchands qui font leur beurre du démantèlement des services publics... Allez, estimons les à 983138 en comptant large...
Mais les dix-huit millions restants, les nigauds qui ont cru TF1? Que sont ils devenus?
Avant, ils se précipitaient sur Agoravox ou les sites comparables, pour injurier ceux qui doutaient des bienfaits des réformes décidées par le petit chef. Je suis allé voir. De leurs bataillons, il ne reste que des traces, avec des arguments aussi percutants que: « Croyez vous que Royal aurait fait mieux? » Ou: « et au temps de Mitterrand? »
Même les lecteurs du Figaro semblent passés à l'opposition! « depuis le temps qu'on vous dit que c'est un grand malade ! J'en peux plus de ce guignol! Sortez ce pitre , et vite!»... voilà ce qu'on peut lire. Vous aurez pourtant du mal à me faire croire que ces gens là n'ont pas voté pour ce « grand malade, ce guignol, ce pitre,” et autres gracieusetés.
Alors?
Alors j'ai téléphoné au cousin Gustou. Le cousin Gustou habite au fin fond des campagnes, mais il fallait l'entendre début 2007, prêt a karchériser les banlieues au lance-flammes. C'est un tendre le cousin Gustou, une âme de poète, Je l'entends encore : « Il n'y a que ce type là qui peut nous sortir de la merde où les autres nous ont mis! Il nous faut un chef, un type qui en a, qui va mettre les jeunes au boulot, et renvoyer toute cette racaille chez elle... ».
« Allo, cousin Gustou? Tu en penses quoi de Sarko? - Hein, ce nimbus, cette … suivent ici un chapelet d'injures que la décence m'interdit de reproduire ici - Ah, tu avais pourtant voté pour lui, me semble t il? - Hein? Moi? Jamais! Tu es fou? Moi voter pour ça? »
Bon je peux enlever le cousin Gustou des statistiques...
En sortant de chez moi, je rencontre ma voisine, la mère Tapedur. « Avez vous vu le temps qu'il fait? C'était la même chose en 44... Le 23 Janvier 44, il avait fait -17. - Dites moi madame Tapedur, vous avez bien voté pour Sarkozy, vous? - pour qui? - Nicolas Sarkozy... - Qui c'est ça? - Le président de la République - Ah vous savez à mon âge, on perd la mémoire hein. C'était quand? - En mai 2007 – Je ne vois pas non... Je pense que j'ai eu la grippe, je n'ai pas dû aller voter...
Un peu plus loin c'est Antonio Da Costa, le peintre-plâtrier qui charge une échelle sur la galerie de sa fourgonnette.
Nous échangeons les amabilités d'usage. « Au fait, monsieur Da Costa, que pensez vous de Sarkozy? Grand sourire. : « Ah moi Sarkozy, au moins je n'ai pas voté pour lui. -Ah bon? -Hé oui, je suis portugais, pas le droit de vote. Je plaide non coupable. » C’est une bonne excuse.
En m'éloignant je lui lance quand même une petite remarque acerbe à propos de Barroso.
Vlan; petite vengeance.
La morale de cette histoire, c'est qu'on a perdu les dix-huit millions d'électeurs qui ont voté Sarkozy. Alors au lieu de lancer les fins limiers de notre police à la poursuite de deux assassins, ne vaudrait il pas mieux les employer à rechercher cette immense armée de disparus?
1 commentaire:
Ils sont perdus ben tant mieux !! J'espère bien que dans 3 ans ils seront encore bien paumés tiens ! Et bien fait pour eux tous ces hypocrites à la mémoire courte pfffffffffffff.
Nalou
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