Alan Greenspan, économiste américain distingué, s'y est pris au début des années 2000, alors qu'il était président de la banque fédérale. Le principe du départ est de faire longuement réduire les intérêts d'emprunt jusqu'à obtenir quelque 1% au lieu des 6% de départ.
Ensuite il faut inciter les gens à emprunter, surtout dans l'immobilier, il faut les conduire à s'endetter un maximum, bien au delà des limites raisonnables. Prendre des promoteurs immobiliers, des banques et des organismes de crédit peu regardants sur la solvabilité de leurs clients et bien agiter. Les constructeurs construisent, les prêteurs prêtent, les emprunteurs empruntent, et l'immobilier flambe. Tout roule.
D'ailleurs si ça ne roule pas si bien que ça en a l'air, les organismes de prêts hypothécaires sont là pour refinancer la dette, cette fois au prix fort et à des taux usuraires.. Tout baigne encore puisque l'augmentation du prix de l'immobilier permet aux fonds de capital investissement de faire des méga profits lors des rachats.
Une magnifique bulle spéculative sur la dette des pauvres se met à gonfler. Dont on va vendre des parts aux banques d'affaires, aux fonds d'investissement. Partager le gâteau sans prudence et sans une ombre d'éthique.
La patate chauffe et enfle, la peau bien tendue. Prêts sans condition, débiteurs sans scrupules, refinancements sans vergogne, engagement sans prudence des banques étrangères et fonds divers...
Et plof , un jour ça vous pète au nez et ça vous brûle..C'est l'effondrement, des gouffres de pertes qui s'ouvrent sous nos pieds. La patate a trop cuit.
Qui va payer? D'ou sortent les centaines de millions* d'Euros déversés par les banques centrales sur le brasier? La réponse est simple, nous, comme d'habitude..Nous qui, comme clients, comme épargnants ou tout simplement comme citoyens devrons raquer pour la malhonnêteté, l'incompétence, l'absence de scrupules de certains requins qui gèrent notre argent au nom du libéralisme et selon les théories les plus libérales.
Est ce de l'incompétence , de l'absence de vision , de l'incapacité à anticiper les effets produits à moyen terme? Les grandes et définitives formulations recouvriraient elles des théories fumeuses et des idées simplistes? Est ce un système de connivences et de complicités bien mis au point pour assouvir la cupidité des initiés?
Et pour eux ce n'est pas encore assez. Ils ont tellement envie de se servir dans notre système de santé, dans nos systèmes de retraites, dans nos services publics.... La suite est à venir
* mise à jour du 10 Octobre 2008 : il fallait lire milliards. Qu'est ce que je voyais petit, en Août 2007!
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